Cette semaine, le monde entier attend avec impatience le résultat des élections américaines. Inutile de dire à quel point la victoire de Barack Obama est souhaitable, non seulement pour le peuple américain mais aussi pour un nouvel équilibre dans les relations internationales entre États. Tout ne sera plus rose du jour au lendemain mais tout sera plus simple qu'avec une administration Bush extrêmement conservatrice et souvent même porteuse de choix dangereux. Le hasard a voulu que je parte demain en déplacement professionnel pour une semaine dans le Connecticut, un Etat de l'Est très traditionnel, très WASP mais néanmoins acquis aux démocrates. Dans tous les cas, un lieu privilégié pour suivre la soirée électorale au coeur des Etats-Unis avec quelques collègues américains.
Ce vote éclipsera probablement un autre vote : celui sur les motions soumises aux militants du PS dans le cadre du Congrès de Reims. La mécanique d'un congrès socialiste est ainsi faite : les militants sont d'abord censés voter sur une ligne politique, un programme (une motion en jargon de la rue de Solférino) avant de voter plus tard pour la désignation du Premier Secrétaire. La réalité est toute autre puisque chaque motion est incarnée par un leader plus ou moins charismatique. La nouveauté, cette année, c'est que le résultat n'est pas connu d'avance compte tenu de l'incertitude qui pèse sur le niveau de participation. Les spécialistes des rapports de force au sein du PS sont dans le brouillard le plus complet. Pour la première fois depuis 15 ans, je ne participerai pas à cette bataille interne puisque j'ai été avec d'autres camarades socialistes exclu du PS pour avoir refusé de soutenir un système à bout de souffle à Montreuil. Néanmoins, les ponts ne sont pas totalement coupés puisque je siège au sein du Groupe Socialiste et Gauche Citoyenne au Conseil Général de Seine-Saint-Denis. C'est pourquoi je suivrai avec attention le déroulement de ce congrès en espérant que le vote des militants ne sera pas confisqué par des rapprochements nocturnes à Reims (ah, la commission des résolutions est une drôle d'invention...) et qu'une ligne politique de gauche claire, moderne et ambitieuse émergera enfin.
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