Que d'agitation dans la vie politique montreuilloise depuis l'annonce du journal le Monde le week-end dernier. Après un communiqué assez soft dès samedi, le Maire a trempé sa plume dans le vitriol pour sortir un nouveau communiqué hier mettant violemment en cause Clémentine Autain et des dirigeants du PCF.
Du coup, C. Autain a cru bon de devoir se justifier avec un peu de langue de bois...
Je vous laisse juger vous-même (lire ci-dessous) de la passe d'armes entre le Maire et ses amis du PCF en lisant les fameux communiqués de presse. Quand on en est à communiquer avec ses amis par presse interposée, cela en dit long sur la bonne ambiance de rassemblement qui va régner sur la liste du maire sortant. Le Maire ne cesse de répéter que le parachutisme n'est pas un sport pratiqué à Montreuil mais je me demande s'il n'existerait pas à Montreuil un club de ball-trap que fréquenterait assidument Jean-Pierre Brard...
Et les montreuillois dans tout cela ? Vivement une vraie période de débat démocratique où les projets pour la ville et ses habitants puissent se confronter.
Le communiqué de JP Brard :
J’apprends
avec stupéfaction, par la presse du week-end, que je remettrais la
mairie de Montreuil à Clémentine AUTAIN, maire-adjointe au maire de
Paris, en 2011, à la façon d’un seigneur féodal du Moyen âge remettant
son fief. Je tiens à faire la mise au point suivante : Les
propos publics que tient Clémentine AUTAIN sur le maire de Paris et les
propos sévères que celui-ci a tenus sur le bilan de l’activité
municipale parisienne dans le domaine de la jeunesse permettent de
s’interroger sur les raisons qui conduisent Clémentine AUTAIN à quitter
la municipalité de Paris. En tout état de cause, ce départ n’est pas un
bon signal donné par l’élue
parisienne eu égard au rassemblement nécessaire de la gauche pour
battre la droite parisienne. Je
constate, par ailleurs, que Clémentine AUTAIN n’est pas Montreuilloise.
Elle ne peut, de ce fait, faire partie du Conseil municipal de
Montreuil. L’enthousiasme
pour la gestion municipale et à fortiori pour la responsabilité de
maire, ne se décrètent pas ni ne s’improvisent. On ne peut y prétendre
sans une profonde et intime connaissance de la ville et de ses
habitants, un entier dévouement à ses citoyens. C’est une alchimie, une
connivence qui ne s’établissent ni en quelques mois, ni en un an, ni en
cinq ans. Pour y
parvenir, il est important de ne pas confondre ambition personnelle et
convictions au service de ses concitoyens. Je
déplore qu’au moment où les Français souffrent et subissent la
politique brutale de Nicolas SARKOZY, qu’il s’agisse du pouvoir
d’achat, de la santé, des retraites, du logement, de l’emploi ou encore
de l’école, des responsables communistes comme François ASENSI,
député-maire de Tremblay-en-France et Olivier MADAULE, secrétaire de la
section du Parti Communiste de
Montreuil, au nom de querelles de factions, internes au Parti
Communiste, consacrent leur temps et leur énergie à des manipulations
de cette nature. Ils exhibent des pratiques politiques qui ignorent les
citoyens, leurs besoins et leurs choix. Le
contrat conclu avec ses concitoyens à l’occasion des élections ne peut
être trahi par des arrangements de succession opaques. Si les électeurs
me renouvellent leur confiance en mars 2008, j’accomplirai mon mandat
jusqu’à son terme. Dans
la mesure de mes moyens, je contribuerai à la construction d’une gauche
conquérante et efficace qui ouvre une perspective d’avenir pour notre
peuple. La bataille pour la victoire aux élections municipales grâce au
rassemblement des forces de gauche face au régime de Nicolas SARKOZY,
sera une étape importante.
Le communiqué de C. Autain :
“Afin de mettre un terme à la polémique née d’un article paru dans Le Monde samedi dernier sur ma venue à Montreuil, je tiens à préciser clairement que l’idée d’une passation en ma faveur du mandat de maire à mi-mandature n’a jamais été ni dans mes intentions, ni même évoquée lors de mes discussions avec Jean-Pierre Brard ou les communistes locaux. Mon installation à Montreuil, qui sera bien effective avant la fin de l’année civile, est liée à des choix politiques et personnels. Je souhaite mettre mon énergie, mon expérience acquise à Paris et mes convictions au service de cette ville et contribuer à y faire vivre la gauche de transformation sociale. Je viens pour apprendre de la banlieue et m’inscrire dans la vie sociale, militante et culturelle riche de Montreuil. Je ne revendique aucun « poste » particulier, je ne demande aucune promesse de parcours électoral tout tracé. La place que j’occuperai à l’avenir à Montreuil sera le fruit de mon travail, de ma légitimité acquise (ou non) et de décisions prises collectivement.”
Bravo pour le ball-trap drôle et juste
Rédigé par : | 26 octobre 2007 à 10:57
Très typique de la position oligarchique de Jean-Pierre Brard et ses amis depuis plus de 20 ans.
Vous dîtes: et les Montreuillois dans tout ça? Je vous rappelle que le Parti Socialiste a forçé sa candidate à se désister au deuxième tour des législatives, ce qui a laissé de nombreux Montreuillois sans possibilité démocratique de choix et dans une colère et une légitime méfiance pour l'avenir. Que nous réserve le PS pour les municipales?
Rédigé par : Pat | 03 novembre 2007 à 20:16
En réponse à Pat, le P.S. vous réserve un marchandage avec Mme VOYNET, montreuilloise de frâiche date. Il vrai qu'il doit être plus facile de négocier un poste en Seine Saint Denis que d'obtenir les voix des électeurs du Jura.
A gauche comme à droite, les moeurs des appareils politiques changent difficilement.
Dommage pour Monsieur MARTINEZ, montreuillois de naissance, engagé sur la commune depuis des années.
Rédigé par : Droite verité. | 06 novembre 2007 à 12:11
Tant que la seule ambition d’un « soi-disant Homme (féminin ou masculin) de gauche » sera de battre un autre candidat de gauche, la Droite a de bonne journée devant elle.
Comment avons-nous pu en arriver là ?
Cela commence sûrement un jour à Épinay lorsque, genoux fléchis, la Jeunesse Communiste « convaincu de la justesse de la démarche (Je m’en souviens, j’y étais, mais, étions-nous vraiment convaincus ou bien seulement poussés par les « grands frères » du Parti Communiste Français ?... des années après, c’est sûrement cette dernière hypothèse qui est la bonne.) » est allée demander à François Mitterrand de réaliser l’Union de la Gauche pour permettre aux jeunes et à tous les français d’avoir un Avenir Meilleur. Fallait-il aider le Parti Socialiste moribond et éclaté à se refaire une santé ? (Autrement dit, fallait-il nourrir « l’animal » qui n’a eu cesse de dévorer ceux qui lui ont permis d’exister à nouveau ?)
Soit, il aurait fallu y penser à ce moment-là ! Mais à tord ou à raison cela s’est passé et impossible de remonter l’Histoire comme un réveil. Soit la victoire d’une Union de la Gauche n’a pas été immédiate, mais elle n’a pas tardé…
Cela continu sûrement là où, lors de la constitution du deuxième gouvernement socialiste, il n’a pas été possible de joindre Georges Marchais qui étais en croisière avec un Président Roumain mégalomane et paranoïaque (passé par les armes depuis) et surtout que personne au sein de la Direction du PCF (encore fournie pourtant !) n’ait voulu prendre une décision qui aurait fâché le « Grand Chef ».
Et cela continu : élections après élections sans réellement modifier l’influence de la Droite, « l’allié socialiste » est parti en guerre contre les postes des élus communistes, et ce malheureusement avec un succès supérieur aux tentatives de battre la droite sur d’autres terres…
« La vengeance des perdants du Congrès de Tours » était en route… Mais ne remontons pas si loin, le passé immédiat est suffisamment parlant.
Soit le PCF n’a pas particulièrement brillé par des décisions lisibles par tous : participations à des gouvernements censément de gauche, menant une politique globalement de droite ; tentative de renier les alliés d’hier et jetant le bébé avec l’eau du bain ; omission de la fraternité par des permanents installés et indéboulonnables (Un centralisme démocratique marchant sur la tête en étant la cause.), sauf par des licenciements économiques, car le nombre d’élus diminuant les recettes font de même ; limitation des contacts avec les militants, les réduisant le plus souvent à un coup de téléphone : « t’as pas payé tes timbres… t’as pas quelques sous pour ceci, t’as pas de la monnaie pour cela… » et comme le nombre d’adhérent fondait comme neige au soleil, les finances ont pris la même courbe, s’ajoutant à cela une non-remboursement des frais de campagne (à moins de 5% tu te brosses) et une diminution des aides aux financements des partis politiques par l’État, car avec moins de 2% aux élections que peut-on espérer ?
Et cerise sur le gâteau après une réelle victoire du NON au référendum sur la constitution européenne, l’incapacité de désigner un candidat unique antilibéral, comme faire comprendre les centaines de milliers de déçus par cette capacité ?
Eh patatras ! ça continu avec une guerre fratricide sur les élections municipales de 2008, tout comme si nous n’avions pas encore assez perdu ces derniers temps !
Mais allons-nous ressaisir ? il reste encore un peu de temps pour éviter une victoire de la Droite à Montreuil, alors ressaisissons-nous ! Ensemble, réfléchissons aux risques de l’entêtement stupide… Il ne doit pas y avoir de « places réservées » dans une liste unique à gauche, nous avons le devoir de mettre cela sur la table. Sinon…
Tant que l’ambition d’un « soi-disant Homme de gauche » sera de battre un autre candidat de gauche, la Droite a de bonne journée devant elle. Et, il sera responsable de la galère où nous serons plongés.
Rédigé par : COÏC Pierre-Alain | 12 novembre 2007 à 06:42
alors ?... tous derriere Voynet ?... ou un peu d'autonomie ?
Deux pas en avant, un pas en arrière...comme disait l'autre.
Il faut savoir faire preuve d'humilité parfois. Ca évite de prendre des boomerangs en pleine face !
Rédigé par : akrobat75 | 29 novembre 2007 à 00:01
Cher Akrobat75,
Votre sens de l'humilité commence certainement par le souhait de vouloir rester anonyme...
Aujourd'hui, sur 109 bulletins exprimés, les militants socialistes ont voté majoritairement pour une alliance derrière Dominique Voynet (58 voix contre 51).
A bientôt,
Manuel Martinez
Rédigé par : Manuel Martinez | 29 novembre 2007 à 00:15
je ne vois pas en quoi le fait d'avoir un pseudo est un problème pour intervenir, surtout pour apporter un peu de contradiction (certes "acide" mais pas moins humoristique) et tenter (si cela est encore possible quand on s'adresse à un cadre du Parti) de bousculer certaines certitudes ?
Vous moquez l'attitude de vos "adversaires". Et vous adoptez la même, sans même vous en rendre compte ! Ca s'appelle du cynisme.
Convenez que cette mise au pas derrière Voynet est quand même un pas en arrière, une reculade face à la direction nationale.
Vous le payez d'ailleurs chèrement, si j'en crois le sort réservé à Mouna Viprey, battue pour être chef de file des socialistes sur cette liste conduite par "Voynet la parachutée" et battue pour être candidate à la cantonale. On voudrait en faire perdante de service (après son échec aux législatives) qu'on ne s'y prendrait pas autrement...
Il faut savoir accepter la critique de ses camarades, surtout quand on est sensé exercer des responsabilités en leur nom.
A bientôt.
Rédigé par : | 30 novembre 2007 à 23:39