Deux jours après l'élection historique d'Obama (quel discours mardi soir à Chicago ! Ponctué par les "Yes, We can" de la foule, c'était absolument superbe, émouvant même et surtout à la hauteur de l'évènement), les socialistes votaient donc dans le cadre du prochain congrès de Reims.
Les résultats définitifs ne sont pas encore totalement connus (c'est déjà en soi une marque de faiblesse, tout comme les résultats monolithiques de certaines fédérations - Bouches du Rhône notamment - qui rappellent que la démocratie fait parfois l'objet d'interprétations variables...). Il semble cependant que les 3 principales motions soient entre 25 et 30 % avec un léger avantage à celle de Ségolène Royal. Une configuration proche de celle du fameux congrès de Rennes en 1990.
Il faudra donc une synthèse pour former une majorité avec 2 grandes options possibles : un rapprochement Royal-Delanoé ou un rapprochement Delanoé-Aubry (la motion Hamon n'étant qu'une force d'appoint qui ne peut pas permettre à elle seule de constituer une majorité). En théorie, il y a aussi l'option Royal-Aubry mais elle est très improbable. Par conséquent, c'est la motion Delanoé qui peut faire basculer le congrès d'un côté ou d'un autre... (ah, j'oubliais, il y a aussi l'option d'une grande synthèse générale comme celle du congrès du Mans que tous les leaders des motions ont critiquée...).
Quelque soit le résultat final, la clarté ne sera pas au rendez-vous. On continuera à avoir un parti émietté qui ne parlera pas d'une seule voix. Et tout cela ne sera que partie remise en 2011 lorsqu'il faudra désigner le candidat à la présidentielle de 2012. Bref, un congrès pour rien. Je crains que ce soir les seules personnes satisfaites du vote des militants socialistes soient Bayrou et Sarkozy...
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